image : tumblr.

Episode 1

Mona, viens par ici ma chérie. Viens…Ta maman et moi devons te parler de quelque chose de très important. Je vais voir un petit frère ? Mona, on en a déjà discuté, c’est une petite sœur que tu vas avoir. Trop nul ! Ma Chérie, c’est d’autre chose que nous avons à te dire. Tu sais, tu as neuf ans et je crois que tu peux comprendre maintenant. Il y a sept ans, ton papa et moi sommes venu te voir pour la première fois… a Rome. C’est là que tu es née. A Rome… mais nous vivons à Florence. Mon cœur, tu as été adoptée. Nous ne sommes pas tes vrais parents mais nous t’aimons comme notre propre fille. Tu est une vraie Galioni, n’est-ce pas mon amour ? Je ne peux pas avoir de bébé tu vois alors… c’est pour ça qu’on adopte. Et on va bientôt repartir à Rome pour aller chercher ta petite sœur. Quel âge elle a ma sœur ?

Aucune émotion. Je venais d’apprendre que j’avais été adopté que la famille Galioni n’était en réalité pas ma véritable famille. Mais je ne me souviens absolument de rien, j’avais grandit comme une petite fille avec son papa et sa maman. Cette révélation ne m’a rien faite, du moins pas sur le coup. J’ai fais comme si je n’avais rien entendu, comme si tout était absolument normal. Au fond, ça l’a toujours été… normal. Après tout, je ne peux pas considérer Roberto et Katia comme des étrangers, plus aujourd’hui. Même avec des revenus moyens, ils m’ont élevé du mieux qu’ils pouvaient. Et puis après cela, trois mois après j’avais ma petite sœur avec moi alors ce n’était que du bonheur !


Episode 2

Maman… il s’est passé quoi ? Pour mes parents ?
Je n’aurais jamais dû poser cette question à ce moment là, pendant un repas de famille le jour de noël. J’avais exactement douze ans, je n’avais jamais osé parler de ma véritable identité, mais l’heure des réponses avaient sonnées et j’avais trop de questions laissées de côté.

On en parlera plus tard Mona s’il te plait... Non ! Non je veux savoir maintenant. Après tout, on se dit tout entre membre de famille non ? Mona s’il te plait… Le prénom que tu as est ton vrai prénom. Quand à ton nom de famille, personne ne le sait. Ton père est Italien, et ta mère française… ils ont eu un accident quand tu avais quatre mois. La seule à survivre, un fait incroyable qui a fait le tour de tous les médias. Tu es déjà une vraie star ma petite fille. Mon grand-père avait prit la parole pour tout me raconter. Ainsi mes vrais parents étaient morts… je poussais mon assiette de buche de noël, je n’avais plus faim.


It’s my life

Le voile était levé, j’étais une fille adoptée tout comme ma petite sœur Lisa et nous le vivons très bien. Nous avons grandit ensemble, nous avons rit ensemble. Mon père est Roberto et ma mère Katia. Ca serait mentir de dire que j’ai toujours été bien. Il m’est arrivé de regretter de ne pas connaitre ma mère. Apparemment je lui ressemble énormément, des cheveux long et blond. Je reste une Italienne malgré tout et pour rien au monde je changerais ma famille. Je n’ai jamais plus gâchée une seule fête de noël, la plus belle fête du monde. D’ailleurs mon premier cadeau était un chien, je n’oublierais jamais ce noël là… il est mort deux mois après, renversé par une voiture. A croire que les accidents de voiture c’est mon domaine. Je devrais me méfier…
Enfin bref. J’ai toujours voulu plaire aux autres et notamment à mes parents. Je ne voulais pas qu’ils regrettent de m’avoir adopté, alors je travaillais dur à l’école pour qu’ils soient fier de moi. Un peu à la différence de ma sœur d’ailleurs. Lisa est aussi studieuse mais… moins déterminée que moi je dirais. J’avais des amis, beaucoup d’amis, je me confiais souvent aux filles de ma classe on s’entendait comme les cinq doigts de la main. On s’est suivit jusqu’au lycée. Ah le lycée. Les plus belles années ? Pour ma part oui et non. Le premier petit ami, un désastre ambulant, la honte de tout le quartier ! Evidemment il y a les points positifs : Les copines, les premières soirées en boite de nuit ou dans un bar. Mais je pensais aussi à protéger ma petite sœur. Même si j’avais toujours voulu avoir un frère, je dois avouer que ça a beaucoup d’avantage d’avoir une sœur. Bon évidemment je lui remettais tout sur le dos, mais on pouvait partager énormément de choses. Ma meilleure amie en fait. Je la protégeais du mieux que je pouvais, je la sentais fragile. Elle savait depuis longtemps qu’elle avait été adopté, elle avait sept ans quand elle est arrivée chez nous.

Cependant, on a poursuivit notre petit train de vie. J’ai grandit et j’ai compris que j’avais de la peine pour ma mère. Ne pas pouvoir avoir son propre enfant devait être bizarre… a seize ans j’ai décidé de faire un métier qui concernait les enfants. Je ne savais pas encore, une chose était sûre je voulais éviter de tomber dans le cliché et être « maitresse ». Je voulais quelque chose qui donnait plus de pouvoir, un métier de contact où l’on défend les enfants : Juge pour enfants. C’était décidé c’est ça que je ferais. Et je m’en suis donné les moyens, malgré la maladie de mon père qui a mené à sa mort. Lisa avait 20 ans et j’en avais 22. C’était beaucoup trop jeune pour nous, on a aidé notre père du mieux qu’on pouvait, financièrement j’ai bossé au mcdo. Peu glorieux je vous l’avoue, mais le seul Job de Florence qui me disait. Deux ans après ma mère a voulu déménager. Elle ne pouvait plus vivre dans la maison, ça lui rappelait beaucoup trop de choses. Je ne voulais pas quitter Florence, pour rien au monde. Mais je n’ai pas vraiment eu le choix. Nous sommes partis en France pendant trois ans. J’ai dû apprendre le français, une langue… merdique ! Vraiment. Et nous avons de nouveau déménagé direction les Etats-Unis. Je ne dirais pas que c’est spécialement plus beau, après tout rien ne remplace l’Italien mais… je me débrouillais. J’ai poursuivis mes études là-bas jusqu’à aujourd’hui.
Lisa et moi avons décidé de prendre notre envol, de quitter notre mère ( suivie de près par un psychologue ) pour une petite ville du nom de Sutton Bay. Très sympathique au premier abord, pleine de vie et des gens vraiment extraordinaire. On a prit le temps de s’installer. Ca fait maintenant un an que nous y sommes, chacune avec notre petit appartement. Quant à moi, je viens de finir mes études et je viens d’être engagée dans un cabinet de la ville. Juge pour enfant, ce dont j’ai toujours rêvé.