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« Vous auriez du feu ? ». Inisis soupira, ce n’était pas vraiment le jour de venir l’embêter avec des broutilles comme cela, elle venait de se faire voler son sac et déposer plainte alors ce n’était pas vraiment le moment. « Non j’fume pas ! ». La jeune femme n’avait même pas levé la tête pour voir qui était la personne qui venait de lui demander cela mais quand elle le fit, ce fût un choc comme une révélation, vous savez l’impression qu’on a lorsque l’on a un sentiment de déjà vu, une personne qui ne nous ait pas si étrangère et pourtant ce jeune homme l’était totalement à Inisis. « T’as laissé ton amabilité au commissariat ou quoi ? ». Lui demanda Jeckson sur un ton qui déplût à la jeune femme qui n’avait pas une fois de plus envie de se laisser faire. « Et toi ton briquet tu l’as mis où connard ! ». Jeckson ne pût s’empêcher d’exploser de rire, il aimait ça les femmes avec du caractère, cependant Inisis n’était pas prête à baisser sa garde. « Je t’emmène boire un verre ? ». Inisis se décala et le regarda de haut en bas avant d’enchaîner. « Tu as des égratignures plein le visage, le nez de travers, et tu pue encore l’alcool de ta soirée de la veille je suppose et tu crois sérieusement que je vais monter avec un gars comme toi ? » Jeckson n’eut qu’à faire un petit sourire pour que le chien de garde qui aboyait devant lui baisse enfin sa garde. « Bon allez ouvres moi la porte de ta voiture avant que je revienne sur ma décision. ». « Jeckson. ». « Inisis ! »

« Je t’aime. » susurra la petite blonde à l’oreille de Jeckson. « Je sais. ». Cela faisait un an et demi que les deux jeunes gens étaient ensemble et jamais ô grand jamais Inisis n’avait entendu en retour moi aussi. Suite à cette réponse Inisis ferma les yeux un instant, elle se redressa et se retira de l’étreinte du jeune homme avant de se lever du lit. « Où tu vas ? ». Très calmement Inisis commençait à ramasser ses affaires qui traînaient dans la chambre du jeune homme avant de les enfouir dans son immense sac parachute. « Je m’en vais Jeck ». Pas inquiet le moins du monde le jeune homme continuer à regarder la télé avachis sur le lit. « Quand tu reviendras ce soir tu pourras ramener des bières ? ». Inisis lui tournait le dos à cet instant-là, ses yeux commencèrent à s’embuer ce pourquoi elle décida de se retourner. « Non ce que je voulais dire c’est que je m’en vais et je ne reviens pas. ». Jeckson se mit à soupirer avant de laisser échapper. « Qu’est-ce que je t’ai encore fais ? ». « Tu ne m’as rien fais voilà ce que tu as fait. ». Les larmes si rares d'Inisis se mirent à rouler sur ses petites joues. « Tu n’as rien fait du tout, ça fait un an et demi que j’attends, j’attends un je t’aime, un mot doux mais jamais. ». Le beau brun se leva alors du lit pour se rapprocher d’elle. « Calmes toi et laisses ce sac. » « Non je ne laisse rien du tout, je m’en vais, je n’en peux plus. ». Le jeune homme semblait désemparé face aux larmes d'Inisis, et Inisis désespérée par le comportement de son compagnon. « Je tiens à toi. » . Inisis saisit alors son sac avant de se diriger vers la porte. « Ce n’est plus suffisant. ». Les disputes comme celles-là se répétèrent des dizaines et des dizaines de fois jusqu’au point de non-retour d'Inisis.

C’était une fois de plus la folie dans cet hôpital la jeune femme venait de finir une garde de 36h et pour dire vrai elle était légèrement sur les rotules seulement alors qu’elle pensait avoir fini sa journée et pouvoir rentrer chez elle on l’a bipa au dispensaire. Pas une seconde à perdre peut-être y avait-il un cas neurologique des plus importants et intéressant, seulement en passant au milieu de ce lieu elle eut l’impression de voir un fantôme. La jeune femme marqua une pause d’une seconde avant de se rapprocher de ce patient qui se faisait recoudre la main. « Non mais j’y crois pas ! Non mais j’y crois vraiment pas ! » dit-elle en se cachant les yeux avec ses mains pour ensuite croiser ses bras contre sa poitrine. « Non mais je te laisse il y a cinq ans à cause de ça et t’as pas changé. ». L’interne qui s’occupait de recoudre la main du jeune homme l’a regarda totalement perplexe. « Ini. ». « Ah non mais il y a pas de Inisis qui tienne moi qui pensait que tu aurais pu devenir respons… » « Stop ! Je me suis blessé au travail, en réparant une voiture je suis mécanicien maintenant. » A cet instant si la jeune femme aurait pu se faufiler dans un minuscule trou de souris elle l’aurait fait. « Aahnn je suis vraiment désolée…je pensais que… ». « PAPENDREHU qu’est-ce que vous foutez ! Dépêchez-vous !On est pas dans un club de rencontre ! ». «J’arrive Docteur. » Inisis eut à peine le temps de saisir son numéro dans la main du jeune homme qui n’était pas blessée et de faire une bise sur la joue de l’homme qui avait été, le premier, l’unique vrai amour de sa vie.

« Comment-allez-vous Mademoiselle Papendrehu aujourd’hui ? » lui lança son psychiatre. Inisis qui était assise sur un fauteuil en face du bureau du docteur. « Pour dire vrai je ne sais pas vraiment docteur, je suis partagée entre la joie, la tristesse et la perplexité ». Le psy qui semblait prendre des notes ou dessinait ce qui restait un grand mystère continua avec un petit « Approfondissez Mademoiselle. ». Inisis prit une grande inspiration avant de se lancer « Voilà la tristesse parce que je suis allée sur la tombe de ma grand-mère ce matin et cette blessure n’est toujours pas dirigé je n’arrive pas à faire le deuil et ce même en me lançant à fond dans mon travail. » « Humm » « La joie et la perplexité parce que j’ai retrouvé le premier homme que j’ai aimé la semaine dernière après cinq ans je peux vous assurer que c’est un choc puisque la dernière fois que je l’ai vu je le quittais alors qu’il était en prison. J’ai perdu ma grand-mère, et je retrouve l’homme que je pensais être l’homme de ma vie. Alors quoi pensez je ne sais plus. ». A ce moment-là, le psychiatre releva la tête et esquissa un petit sourire. « Un petit conseil, ne pensez plus Inisis mais vivez ! »