image : ashesdust.

« Chloé-Anyah !! Va mettre la table. » Un grognement et un soupir se fait entendre depuis le salon, endroit où je me trouve et où je regardais tranquillement la télé. A ce moment-là, j’ai à peine 11 ans et pourtant un fort caractère. Je me lève et bien vite je vais me planter devant mon frère qui a trois ans de plus que moi. Tout en plantant mes poings sur mes hanches, je lève la tête pour le regarder. « C’est à toi de mettre la table Aleksei !! » Un rire s’échappe des lèvres de mon grand frère et juste après m’avoir donné une petite tape sur le sommet de mon crâne, il va prendre ma place sur le canapé, me laissant toute seule dans le couloir. Comme toujours dans ses moments-là, je pousse un petit cri et pourtant me dirige quand même vers la cuisine pour mettre la table, car si je ne le fais pas, je sais qu’une fois le soir venu, il dirait tout à nos parents et une fois de plus, je me ferais punir. Pourtant, je ne vais pas me laisser faire et décide donc je me venger. Après avoir mis la table et l’eau dans les verres, je verse quelques cuillères de sel dans le verre de mon frère, juste pour lui faire comprendre que la prochaine fois sa sera encore pire. Oui, je suis peut-être qu’une enfant et pourtant je sais déjà me défendre. Enfin, pas le choix, car étant la dernière d’une famille d'un garçon, il faut bien savoir se débrouiller. J’appelle donc Aleksei pour qu’il puisse venir manger et je le regarde avec un petit sourire angélique au moment où il prend son verre. Bien vite, le liquide se retrouve sur la table et j’éclate de rire. « Espèce de petite peste !! Tu ne perds rien pour attendre. » Il essaie de m’attraper, mais étant plus petite et plus rapide, j’arrive à lui échapper. Il ne me rattrape qu’une fois que je suis cachée sous mes draps et comme toujours, pour me punir il me chatouille jusqu’à ce que j’en pleure. C’est dans des moments comme ceux-ci que je suis bien contente que mes parents n’aient pas engagé de gouvernante pour nous surveiller, car la vie serait beaucoup moins drôle. Ils travaillent peut-être beaucoup, mais avec mes frères nous savons que c’est pour notre bien et nous faisons avec. Surtout s'ils avaient écoutés nos grands-parents et qu'une gouvernante serait venue s'occuper de nous, l'entente entre mes frères et moi ne seraient pas pareil et surtout on ne serait pas se débrouiller, comme on sait le faire maintenant. C'est donc l'une des seules chose dont je suis fière de mes parents.

« Vous êtes pas mes parents !! Si j’ai envie de sortir, je sortirai !! » Et oui, me voilà dans l’adolescence, cet âge que tout le monde aimer et regrette toujours un peu. Mon caractère ne c’est pas assouvi, bien au contraire. En prenant des années, mon caractère c’est renforcé et cela grâce à mon très cher frère. Les trois sont debout devant la porte de ma chambre et me barre le barrage pour être certains que je ne pourrais pas sortir rejoindre mes amis. Pourtant à l’âge de 16 ans, on a bien le droit de sortir non ?? Et bien de l’avis de mon aîné, non. L'ainé, s’approche de moi, m’empoigne et va m’asseoir sur mon lit. « Essaie seulement de sortir et on préviens les parents. » Le deuxième s’approche à son tour et pousse un léger soupir. « Et s’ils apprennent quoique se soit te concernant, tu sais que tu finiras dans un pensionnat. » Seul le plus jeune de mes frères ne bouge pas et je sais très bien pourquoi. Il a toujours été le plus protecteur et c’est bien le dernier qui voudrait que je parte vivre dans un internat pour demoiselle riche. Je me laisse donc tomber sur mon lit et pousse un immense soupir d’agacement. Une fois de plus, j’allais leur obéir et me faire passer pour une moins que rien envers mes amis. « D’accord, d’accord je ne bougerais pas d’ici. » Me relevant, je les chasse de ma chambre pour me changer tranquillement. Bon et bien à la place de faire la fête, j’allais me concentrer sur la seule chose qui me passionnait dans la vie ; La guitare. C’était la seule chose dans laquelle j’étais douée et étonnement mes parents en étaient plutôt fiers. Enfin, pour le peu qu’ils m’entendaient jouer, car plus les années passaient et plus j’avais la nette impression qu’ils oubliaient qu’ils avaient des enfants qui les attendaient chaque soir dans leur maison. Pourtant que je fus certaine que mes très chers frères se trouvaient tous dans les bras de Morphée, je sortis silencieusement pour quand même aller retrouver mes amis. Tant pis pour les conséquences et de toute façon, je me doutais bien que mes frères arriveraient à dissuader mes parents de m’envoyer étudier ailleurs, car leurs petites vies seraient bien trop monotone sans les bêtises de leur petite sœur adorée.

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