Bon, je la jette ou merde .. Me dis-je, la main au dessus de la poubelle ouverte, à me demander si je devais ou non, jeter mon reste d'héroïne. Ce sachet m'avait tout de même couté cher.. D'accord, ce n'était pas une excuse valable.
Moi qui m'était promis d'arrêter, j'étais tout de même mal partit.. Je savais que si je continuais, cette connerie allait me tuer, ou du moins, bouffer le reste de neurones qu'il me restait -façon de parler. Après quelques minutes de réflexions, je finis par lever les yeux au ciel, en posant le sachet sur la commode d'à côté. Au lieu de faire une leçon de morale à moi même, je décidais d'aller prendre une douche et de sortir un peu, histoire de me changer les idées. Je filais donc sous la douche et finis ma toilette pour ensuite me vêtir d'un slim noir, d'un pull taupe ainsi qu'une paire de boots style rangers noir. Une fois ma tenu enfilée, je me dirigeais une nouvelle fois dans la salle de bain afin de mettre un petit peu de maquillage, mais rien de bien chargé; Côté coiffure, j'avais comme une subite flemme, ce pourquoi je secouais la tête rapidement et les mis sur le côté, ne voulant pas plus m'y attarder. Enfin bref, une fois la cérémonie quotidienne finit, j'attrapais mon sac en cuir noir et sortis de mon appartement qui était pourtant bien chaud par rapport au temps extérieur. Il était déjà vingt-deux heures lorsque je sortis de mon appartement, ce pourquoi je décidais d'aller en boite de nuit une petite heure, ou plus voulant profiter de l'offre du vendredi soir, laissant les femmes entrer gratuitement, la classe non ? La boite de la ville était plutôt sympathique pour une petite ville comme Sutton Bay, ce pourquoi j'avais l'habitude de m'y rendre sans pour autant être une des clientes quotidienne des lieux. Puis il faut avouer, c'est en ses lieux qu'on trouve le plus de dealer qui comparé à d'autres, ne sont pas très chers.
J'enchainais donc danse avec des inconnus et verres payer par ceux-ci, le statut de femme c'est d'autant plus sympa. Après deux heures avec ce programme, je décidais d'aller au bar histoire de changer de coin. Avant de m'éclipser, j'allais acheter de quoi me faire quelques joins pour la soirée, n'ayant rien emportée. Je pensais que le bar était un coin sympa, après tout cela ne faisait longtemps que je n'y avais pas mis les pieds. Mon métier de journaliste me prenait beaucoup de temps, mais heureusement pour moi j'avais réussis à négocier mes week-ends de libre.
Sans mentir, j'étais complètement faite, ayant un peu trop usée de la bouteille quelques minutes avant. Il ne manquait plus qu'un petit remontant pour me sentir parfaitement bien. Je pris donc mon achat d'il y a cinq minutes et me dirigeais vers le bar, fumant de cette substance en marchant dans les rues sombres de la ville.

DYLAN : Une vodka tavernier ! braillais-je en levant le bras d'un geste théâtral.

J'étais arrivée au bar dans un état plutôt moche à voir, alliant l'alcool à son meilleur ami, la drogue. Dans ses moments là, c'était comme si le monstre qui sommeillait en moi était de sortit, comme si la vulgarité était mon maître mot. Le sex mon eau et la connerie mon pain. J'attendais mon verre et reluquant les beaux garçons passant à côté, tandis que je crachais sur les pieds de ceux qui ne me convenaient pas.

J'étais donc assise au comptoir du bar à essayer de rester sur mon tabouret sans tomber. Ma tête me faisait un mal de chien, pourtant, tout allait bien. Je me sentais heureuse, à sourire sans avoir de raison.
Alors que j'étais entrain d'attendre mon verre, je regardais les buveurs, les gens passer devant moi. Certains étaient beaux, d'autres gros, d'autres encore aussi fait que moi, tandis qu'il y en avait certains qui restaient dans leur coin seul avec leur verre à la main. Dans ces cas là, c'était soit ils venaient de prendre en flag leur femme avec le fils de la voisine, soit leur dette était trop élevé pour eux. J'étais tout de même mal placée pour jugée ces personnes qui ne faisaient rien de mal, à part éveiller la curiosité des clients. Je faisais sans doute peine à voir, étant bien trop 'loin' pour m'en rendre compte, c'est le genre de comportement qu'une fois sobre, on préfère oublier. Souvent, je me demandais les raisons de ma 'reprise' qui n'en était pas tout à fait une, n'ayant pas tout à fait arrêtée. En revenant à Sutton Bay, je pensais reprendre ma vie, arrêter mes mauvaises habitudes, obtenir un emploi respectable et vivre normalement, pour ensuite fonder une famille, avoir un beau mariage. Mêmes mes pensées étaient faussées, tous ces trucs du prince charmant, des bels enfants, du mariage parfait, je n'y croyais pas; Je n'y croyais plus.

CAMERON : Voilà pour vous jeune demoiselle. entendais-je, coupée dans mes pensées.

Au moment où je tournais la tête afin de mettre un visage sur cette voix, l'homme en question tourna la tête, repartant travailler, chose normal. Merde.. Cette voix. Cameron ? Non voyons, qu'est-ce que Cameron Jagger Sanders ferait ici, dans cette petite ville de Sutton Bay ? C'était sans doute l'une de mes hallucinations, quel bad trip.. Tout à coup, je repensais à lui, je repensais à nous. A nos nombreuses soirées passées sous la couette à fumer et critiquer les programmes télévisés, celles passées en soirée chez des amis ou encore chez de parfait inconnus. Un soir, Cameron et moi avions été virés d'une boite de nuit, ayant fais un carnage pas possible alors que nous étions dans un bel état.
Pourquoi. Pourquoi suis-je partit, si c'est pour avoir le même résultat ici ? Il fallait l'avouer, je faisais aussi peine à voir qu'avec Cameron, et encore, une femme complètement bourrée seule fait peine à voir, un femme accompagnée d'un homme dans le même état qu'elle faisait plutôt paraître à un jeune couple d'amoureux en qui ne cherche qu'à profiter de la vie. Nous étions un peu de ça, un peu de ce couple, de ses amis qui se foutaient en l'air pour profiter de la vie. C'est en pensant entendre sa voix que je pris conscience à quel point il me manquait, à quel point mon amour pour lui était fort, tellement qu'il n'avait pas diminué à mon grand regret. Au part avant, je m'obligeais à ne pas penser à cette époque, à il y a quelques mois. Je savais que si je repensais ne serais-ce qu'une minutes à nos moments passés, je retournerais le voir, essayerais de reprendre contact avec lui.
J'avais tout de même ce doute, cette envie de savoir si ce n'était qu'un barman habituel, ordinaire ou bien si c'était Cameron, l'homme qui m'a fait murir, prendre conscience des choses. Bon, merde. J'essayais tant bien que mal de me lever sur mon siège, voulant monter sur le bar afin de marcher à genoux le long de celui-ci, à la recherche de Cameron. Tout à coup, je sentis quelqu'un m'attraper le poignet. Putain, mais qui est-ce que c'était encore. Je tournais donc la tête en sa direction et vit un jeune homme, un peu plus âgé que moi qui était là, posté devant moi à me regarder. Il n'était pas déplaisant à regarder, tout le contraire même. Alors que je repris possession de mon poignet, celui-ci me proposa un verre avant de complimenter mon physique. En temps normal, je n'aurais pas hésité une seconde, mais ce soir c'était différent. Je ne pouvais me permettre de laisser Cameron, ou même cette personne que je pris pour lui s'en aller, partir avec ce doute enfouis.
Sobre, j'aurais remercié cette personne en lui disant gentiment que je n'étais pas intéressée, mais disons que ce soir, la politesse ne faisait pas partit de la fête.

DYLAN : Dégage connard. Laisse moi passer ! Lui dis-je, fronçant les sourcils.

Une fois debout, je tentais de pousser ce jeune homme alors qu'il me barra la route. Je le poussais légèrement, lorsqu'un autre de ses amis venu se placer à côté de lui. Putain.. Mec en chaleur. Pensais-je. Je me doutais bien que ces deux là ne voulaient pas simplement jouer aux perles.